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Blog de Villedaixenprovence.fr
10 juin 2020

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LES + CHAUDS
VRAI OU FAKE Coronavirus : faut-il s’inquiéter de la hausse du nombre de contaminations en France ces derniers jours ?

Plusieurs lecteurs nous ont signalé avec inquiétude une multiplication par 4 du nombre de contaminations entre le 1er et le 2 juin. Pas de quoi tirer la sonnette d'alarme : cela est dû au nombre de tests effectués. Le point en quelques graphiques.

Des soignants de l\'unité de soins intensifs en plein travail à l\'hôpital Saint-Louis à Paris, le 28 mai 2020. Des soignants de l'unité de soins intensifs en plein travail à l'hôpital Saint-Louis à Paris, le 28 mai 2020.  (MARTIN BUREAU / AFP)
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Julien Nguyen DangfranceinfoFrance Télévisions

Mis à jour le 10/06/2020 | 09:49
publié le 10/06/2020 | 06:48

imageil y a 39 minutes

Coronavirus : l'OCDE prévoit la pire récession en temps de paix en 2020 et "des conséquences extrêmes et durables"

#OnVousRépond

Chaque semaine, notre newsletter décrypte une question clé.

"On peut dire qu’actuellement, raisonnablement, l’épidémie est contrôlée." C'est ce qu'a déclaré Jean-François Delfraissy, le président du Conseil scientifique, vendredi 5 juin sur France Inter, à propos du coronavirus Sars-CoV-2. Un constat attendu avec impatience, alors que le pays se déconfine pas à pas. Le virus "continue à circuler, en particulier dans certaines régions", a cependant nuancé le professeur Delfraissy, "plus, évidemment, en région parisienne que dans le sud-ouest de la France, mais il circule à une petite vitesse".

Pourtant, ces derniers jours, plusieurs lecteurs nous ont signalé une "augmentation rapide du nombre de personnes contaminées" en France. Car face aux 155 et 148 cas du 31 mai et du 1er juin, ce sont 692 contaminations qui ont été rapportées le 2 juin et 617 le 3 juin sur le site de Santé publique France, soit près de quatre fois plus. Faut-il s'en inquiéter ? Décryptage en quelques graphiques par la cellule #VraiOuFake de franceinfo.

La proportion de tests positifs diminue légèrement

Pour déterminer si une personne a été contaminée au Sars-CoV-2, un test virologique est nécessaire. Comme l'explique Santé publique France (PDF)"depuis le déconfinement, il est demandé que les patients présentant des symptômes évocateurs du Covid-19 ainsi que les sujets contacts d’un cas confirmé soient dépistés pour le Sars-CoV-2". Mais, comme durant le confinement et la vague épidémique, ce dépistage n'est pas systématique pour autant. Néanmoins, grâce à cette plus grande précision, l'étude du nombre de tests quotidiens depuis la mi-mai permet d'analyser la dynamique de l'épidémie. 

A première vue, les variations du nombre quotidien de contaminations semblent liées au nombre de tests réalisés : le pic de 672 contaminations observé le 2 juin est atteint en même temps qu'un pic du nombre de tests ce même jour, avec 42 674 prélèvements effectués. Même chose le 26 mai, avec 721 contaminations déclarées pour 48 645 tests. 

En regardant ce graphique de plus près, on s'aperçoit également que les "creux" observés sur les deux courbes ont lieu pendant les jours de moindre activité, c'est-à-dire les dimanches et les jours fériés (l'Ascension, le 21 mai, ainsi que le lundi de Pentecôte, le 1er juin). De quoi expliquer les grandes variations du nombre de cas recensés. 

Pour autant, les tests sont-ils moins souvent positifs qu'auparavant ? En divisant le total des tests par le nombre de tests positifs, on obtient le taux de positivité : grâce à lui, on peut visualiser l'évolution de la part de tests positifs au fil du temps.

Ce taux de positivité suit une légère diminution. Ainsi, le 13 mai, 2,3% des tests étaient positifs, contre 1,5% le 4 juin. A la lueur de ces taux, aucun changement majeur de la dynamique de l'épidémie n'est donc à déplorer. Santé publique France précise d'ailleurs que ce taux est inférieur à 5% pour chacun des départements métropolitains. En Guyane, cependant, 9,4 tests virologiques sur 100 sont positifs, un taux qui monte même à 28,8 % à Mayotte.

Le nombre d'hospitalisations continue de baisser

Les tests ne signifient cependant rien quant à la gravité de la contamination : les personnes positives peuvent être asymptomatiques ou ne pas présenter de symptômes nécessitant une hospitalisation. Qu'en est-il, donc, de l'évolution quotidienne des hospitalisations en France ?

Comme l'expose ce graphique, le nombre de nouveaux patients hospitalisés suit en moyenne une diminution depuis le 1er avril : 4 281 patients entraient à l'hôpital à cette date, contre 195 le 4 juin, soit plus de 21 fois moins. Une amélioration plus que notable même si, là non plus, cette évolution n'apparaît pas linéaire, notamment du fait des dimanches et des jours fériés. Santé publique France ajoute par ailleurs que du 25 au 31 mai, les passages aux urgences pour suspicion de Covid-19 ont diminué de 27% par rapport à la semaine précédente. Une diminution générale observée pour la 9e semaine consécutive.

Quant au total des patients actuellement hospitalisés, celui-ci diminue aussi sans discontinuer. Le 7 juin, il y avait 2,6 moins d'hospitalisations en cours par rapport au pic du 14 avril, où 32 131 personnes étaient prises en charge par les soignants. Les hôpitaux ne vivent donc pas à l'heure actuelle de "seconde vague".

Le nombre de personnes infectées par un malade reste inférieur à 1

Pour se faire une idée de la dynamique épidémique, un dernier indicateur peut être utilisé : le nombre de reproduction effectif. Baptisé "R effectif", il a été introduit le 28 mai par le ministre de la Santé, Olivier Véran. En clair, le R effectif représente le nombre moyen de personnes infectées par un seul malade. Lorsqu'il est supérieur à 1, cela veut dire qu'un malade contamine en moyenne plus d'une personne : l'épidémie progresse. Si le R effectif est inférieur à 1, alors "l'épidémie régresse", comme l'a expliqué Olivier Véran.

A partir des données des passages aux urgences pour suspicion de Covid-19, le ministère de la Santé a donc estimé que, le 15 mars dernier, le R effectif était égal à 2,8. Un malade contaminait donc en moyenne 2,8 personnes. "Il a ensuite diminué", rapporte Santé publique France"et, le 11 mai 2020, lors de la mise en place du déconfinement, il était de 0,8. Il est globalement stable depuis cette date." En effet, le 29 mai, le R effectif était égal à 0,76 pour tout le territoire français. Un signe du recul de l'épidémie. Néanmoins, des disparités régionales existent : en Guyane, un malade contamine encore près de trois personnes. A Mayotte, toutefois, ce nombre est désormais inférieur à 1, avec 0,9 habitant contaminé par un malade.

Interrogé par franceinfo, l'épidémiologiste genevois Antoine Flahault confirme ne pas voir "de signes inquiétants" d'une potentielle seconde vague épidémique en France. Seule inquiétude : le nombre de personnes disposant d'anticorps contre le Sars-CoV-2 depuis leur infection, que l'on appelle séroprévalence, serait insuffisant pour atteindre l'immunité collective, ce barrage humain contre un regain de l'épidémie. 

"Toutes les enquêtes de séroprévalence, qui regardent des anticorps dans le sang des personnes de différentes régions du monde, montrent que ce taux [d'immunisation] est très faible." A Genève, "10% seulement de la population du canton" posséderaient des anticorps contre le coronavirus, rapporte le directeur de l’Institut de santé globale de l'université de Genève. "Trop peu", selon lui, pour garantir une immunité collective et se prémunir d'une deuxième vague, même si le seuil de l'immunité collective est vivement débattu parmi les virologues. 

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41 Commentaires
Il y a 45 minutes
Blaisepp
Le virus est toujours là et nous sommes pas à l'abri d'un rebond à savoir que nous ne savons toujours pas le nombre de personnes mortes à domicile et que les morts dans les épices ne sont pas mis à jour nous avons une surmortalite en France d'où vient elle aucune réponse 
Il y a 57 minutes
Marcelo33
Le covid n’est pas si contagieux que cela ! Quoi qu’on en dise. Quand on voit le nombre de personnes sans masque dans des lieux publics ou tout le monde se croise à moins de 1m, quand on voit des professionnels qui refusent de mettre un masque face à leur clientéle, quand on voit que la majorité porte mal le masque, et puis tous ces gens irresponsables qui s’opposent au port du masque quellequ’en soit la raison, ceux qui ne savent pas que porter un masque c’est avant tout un acte de solidarité collective pour protéger l’autre et pas soi, que ne pas le porter dans les situations à moins d’un métre est un acte criminel volontaire, bref le virus n’est pas virulent du tout et une partie non négligable des français n’est toujours pas immunisée contre la connerie et la misére intellectuelle qui sévit et fait plus de victimes que le covid.
Il y a 1 heure
clavie
Non je pense pas les manifs sont autorisées c’est que tout va bien ?
Il y a 1 heure
Alyz
FranceInfo devrait réactualiser les statistiques qui datent de début juin !
Il y a 1 heure
Phuctho
Plus de test amène logiquement plus de personne contaminée . L'importance c'est le nombre de personne hospitalisée . Si ce nombre est en baisse donc tout va mieux . 
Il y a 1 heure
IpsoFacto
inversement plus de contaminés = plus de tests, votre argumentaire s'inverse facilement
en fait dans le Nord, l'Est et l'IdF plus de cas mais, semble-t'il moins de cas graves en %
Il y a 2 heures
Cog
Je crois que le chiffre l'estimation à 60/70% correspond au seuil auquel même si absolument personne ne prenait la moindre précaution, le virus serait régresserait quand même mécaniquement, en se basant sur un R0 (contagiosité sans précaution) de 2,8. En réalité il y a quand même une partie des gens qui font plus attention qu'avant, les grands rassemblements restent interdits, et on suspecte un immunité croisée due à certains rhumes passés. Ca nous permet de maintenir un "R effectif" (contagiosité avec précautions) en dessous de 1 (épidémie décroissante) sans atteindre les fameux 70%.
Il y a 2 heures
Tignous
La dramatisation continue ...pourtant les chiffres de 1969 ne sont pas atteints
Il y a 3 heures
JoeLeNarboulet
plus de 50 000 manifestants lors de la manif racialistes à Paris ... bien entendu toléré (paix sociale oblige !) ... mais le COVID lui n'est pas laxiste et va profiter de ce moment de haine anti-français, anti-policiers.
Il y a 2 heures
cledreau@hotmail.com
elle était plutôt anti racialiste cette manif non?
Il y a 2 heures
Aetius
c'est "français" (au sens du langage que l'on ne méprenne pas !!! merci) ce mot "racialiste" ?
Il y a 2 heures
moimeme100
anti-raciste, pas anti-racialiste
Il y a 1 heure
IpsoFacto
et le métro ?
Il y a 3 heures
adjoint
" L'homme, tel que nous le connaissons, est le pire virus de la planète. Il se reproduit, détruit, étouffe ses propres réserves, sans aucun respect, sans stratégie de survie. Sans Nous, cette planète court à la catastrophe. Il faut des hommes purs, sélectionnés parmi les meilleurs, et il faut éliminer le reste. Les microbes sont la solution. "
Il y a 2 heures
lajaunie
je pense le contraire sans nous, elle refleurira 
Il y a 2 heures
gilbert643
On ne peut figer le monde, l'être humain va muter comme tous les autres organismes vivants tels que les virus en fonction de son environnement.
Il y a 3 heures
tequila
Mais quel tests, sanguins ou prélèvements ? 
Dans ces tests il y a la recherche du virus, mais y a-t-il aussi la recherche des anti-viraux ? 
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