DE OURIEL POST - ourielpost.com You are here: Home » France » L’hommage national aux deux policiers assassinés à Magnanville L’
Vive émotion à Magnanville (Yvelines). Une marche blanche a rassemblé, jeudi 16 juin, environ 2 500 personnes en hommage aux deux policiers tués par un jihadiste. Policiers, gendarmes, pompiers et une foule d’anonymes ont défilé, en silence et en civil, à partir de 10 heures depuis les abords de l’hôtel de police de Mantes-la Jolie (Yvelines), où avait travaillé le commandant Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans, et où sa compagne Jessica Schneider, 36 ans, exerçait en tant qu’agent administratif.
Visages fermés, les participants, souvent en pleurs, ont marché jusqu’au domicile du couple à Magnanville. Devant le pavillon des victimes, la foule compacte s’est recueillie dans un profond silence pendant plus de dix minutes, avant d’entamer spontanément La Marseillaise.
« Je ne ressens pas une forme de peur, plutôt une déception. Mais face aux terroristes, je ne me laisserai jamais faire », a confié un chef d’unité de police parisien, Alain, qui dit désormais à ses effectifs : « Faites attention, soyez prudents, on doit changer nos comportements ».
- Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans
L’homme a passé l’essentiel de sa carrière au sein de la police dans les Yvelines : à la brigade de sûreté urbaine (BSU) de Mantes-la-Jolie, puis à la brigade anticriminalité (BAC) départementale. Lors de sa mort, il travaillait comme chef adjoint des unités de police judiciaire au commissariat des Mureaux. Il avait une très bonne réputation auprès de ses collègues. Dès qu’ils ont appris pour le drame, plusieurs d’entre eux ont éprouvé le besoin de se retrouver ensemble au commissariat.
Jean-Baptiste Salvaing a grandi à Pézenas dans l’Hérault où sa famille est installée depuis trois générations. Passionné de sport et plus particulièrement de rugby, il jouait troisième ligne aile. « À la fin des années 1980, il était capitaine de l’équipe juniors du Stade Piscénois », se rappelle l’ancien directeur du club, Jean-Claude Carayon dans le Nouvel Obs. Ce dernier ajoute qu’il était particulièrement aimé de ses camarades : « C’était un garçon d’une gentillesse extrême, jamais en colère, toujours d’égale humeur qui ne cherchait pas la bagarre. »
- Jessica Schneider, 36 ans
La femme était adjointe administrative au commissariat de police de Mantes-la-Jolie. Elle est décrite comme étant « très appréciée » et d’une « grande proximité » par Julien Le Cam, secrétaire départemental dans les Yvelines.
Le couple habitait à Magnanville depuis cinq ans et était investi dans la commune. « Nous étions souvent en relation concernant la vie associative et sportive. Notamment avec elle », confie Michel Lebouc, maire divers gauche de la ville. Mme Schneider œuvrait aussi dans l’école de son fils.
Une cellule psychologique a été mise en place dans la commune de 6 000 habitants. Le seul survivant du massacre est le petit garçon du couple, âgé de 3 ans. Jean-Baptiste Salvaing laisse aussi derrière lui un autre enfant d’un mariage antérieur.
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